Ginny Soskey

comment trouver la bonne distance
Tous les dimanche, Laure n'y coupe pas, elle déjeune chez ses beaux parents. chaussures à talon "Ce n'est pas que je les déteste, c'est le fait que ce soit institutionnalisé depuis que nous sommes mariés, qui me pèse. J'ai l'impression d'être contrainte et je ne supporte pas ça", explique la jeune femme de 35 ans. Stéphanie, quant à elle, a découvert "le vrai visage" de sa belle mère après avoir accouché: "dès sa première visite à la maternité j'ai compris qu'on allait avoir un gros problème. Il a fallu l'intervention de la sage femme pour qu'elle accepte de me rendre mon bébé". Depuis, "mamine" vient sans prévenir un jour sur deux voir sa petite fille, pour le plus grand bonheur de sa belle fille.
Des histoires de beaux parents, tout le monde en a dans sa besace, tant ces relations avec cette famille "d'adoption" ne sont pas simples. Comment faire pour trouver la bonne distance, comment se prémunir contre les dégats au sein du couple que peut provoquer une belle famille trop intrusive? Voici quelques pistes, avec l'aide du psychiatre Jacques Antoine Malarewicz, auteur de Repenser le couple paru au Livre de Poche.
Ne pas faire passer sa famille d'origine avant son couple"Il faudrait divorcer de ses parents avant de s'unir avec son ou sa conjoint(e)", lance Jacques Antoine Malarewicz "Je reçois énormément de couples mis en danger par cette problématique de la belle famille", ajoute t il. S'il est difficile pour lui de définir de manière générale "la bonne distance" à avoir, il est catégorique: "la famille actuelle doit primer sur celle d'origine". Autrement dit, "le ou la conjointe ne doit pas avoir l'impression de passer systématiquement après ses beaux parents".
"Il ne faut pas que ce sujet devienne tabou mais au contraire, exprimer auprès de son conjoint sa frustration ou son impression d'être débordée par ses parents", recommande Jacques Antoine Malarewicz.
Ne pas laisser la belle famille se rendre indispensableSelon lui, "au début d'une histoire d'amour, il n'y a en général pas vraiment besoin de poser des limites, dans le sens où le couple est centré sur lui même". "Cela se complique lorsque la période fusionnelle prend fin et surtout lors de la naissance d'un enfant", constate le psychiatre. Antoine se souvient en effet que c'est avec l'arrivée de Chloé, 2 ans, que ses beaux parents, "jusque là très discrets" se sont imposés. "Au départ, nous étions les premiers à souhaiter leur présence, on était crevés, ils étaient très disponibles, c'était parfait. Mais petit à petit, j'ai eu l'impression de ne plus être chez moi, ma belle mère repassait mes caleçons et je croisais mon beau père dans la salle de bain le matin. Le cauchemar". magasin chaussure italienne "Il faut anticiper cela, conseille Jacques Antoine Malarewicz, en prévoyant d'autres modes de garde par exemple que ceux proposés par les grands parents". En d'autres termes, ne pas laisser la belle famille se rendre indispensable, c'est aussi se prémunir contre des abus difficile ensuite à dénoncer.
Se fixer des règles simples"Personnellement il est hors de question que mes parents ou ceux de ma femme aient mes clés", tranche Benoit, 38 ans, marié avec Cécile depuis dix ans. "Mon beau père adore bricoler et quand nous avons acheté, il a proposé de refaire la salle de bain, d'aménager le grenier, etc. Sur le principe, je n'étais pas contre. Mais ensuite j'ai visualisé la scène, la perspective de ne jamais savoir lorsqu'il serait chez moi ou non. On a opté pour un compromis: il vient m'aider le week end s'il en a envie, mais je reste maitre des opérations". Idem pour les repas du dimanche ou les vacances ensemble: "si j'avais écouté Cédric, on aurait très certainement passé tous nos congés chez ses parents qui habitent il est vrai le midi. Mais une fois m'a suffi. Je n'étais pas chez moi et en même temps, pas vraiment invitée. Il fallait se plier aux horaires de ma belle mère, impossible de s'échapper tous les deux, même une soirée. Donc désormais, on s'est mis d'accord pour y aller deux week ends par an, pas un jour de plus!".
Pour Fanny, la règle d'or, c'est "de ne jamais laisser mes parents ou les siens intervenir dans nos conflits. Quand ils osent le faire, je les remets immédiatement à leur place. C'est notre vie, pas la leur, nos erreurs, pas les leurs!"
Ne pas entrer dans la compétition"Certaines femmes acceptent inconsciemment de devenir des mères pour leurs conjoints, lesquels sont rarement opposés à ce qu'on les materne. Mais ce modèle a souvent pour conséquence d'entrainer une rivalité entre la mère et sa belle fille, qui se placent donc sur un même niveau", analyse Jacques Antoine Malarewicz. Dans ce cas de figure, pour le psychiatre, tout le monde doit s'interroger et se remettre en question. L'homme pour avoir accepté que sa partenaire se comporte plus en mère qu'en épouse, cette dernière pour s'être positionnée ainsi et la propre mère, pour ne pas être capable de laisser le champ libre à sa belle fille.
Faire de belle maman son alliéeClaire, "plus proche" de la mère de son mari que de la sienne, confie que sans cette "maman de substitution", son couple n'aurait pas forcément survécu à la naissance de sa fille: "j'ai fait une dépression post natale et la présence jamais jugeante de ma belle mère m'a vraiment aidée à remonter la pente. Quand on a envie de partir en amoureux, on lui confie Zoé et tout le monde est ravi. Ce qui ne m'empeche pas de lui dire le fond de ma pensée lorsque je ne suis pas d'accord avec elle. Ce qu'elle fait aussi d'ailleurs!"
Un exemple qui prouve que rien ne vaut les relations basées sur la transparence, une tolérance réciproque et surtout l'envie de se voir et non l'obligation.

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