Ginny Soskey

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Autrefois, les choses étaient simples: la plupart des photos que l'on pouvait voir dans les journaux, les magazines et dans les livres était l'uvre de professionnels. La diffusion des images était facile à contrôler car les éditeurs ne travaillaient presque exclusivement qu'avec des tirages ou des diapositives difficiles à dupliquer (même avec les meilleurs bancs de reproduction, une perte sensible de qualité était inévitable). Les amateurs étaient cantonnés aux expositions locales et, dans le meilleur des cas, une parution dans une revue de photo qui pouvait apporter une fugace notoriété.
Aujourd'hui, la donne a considérablement changé, autant pour les professionnels que pour les amateurs, à cause de deux révolutions: la photographie numérique et l'Internet.
La révolution numérique a complètement transformé la pratique de la photographie. Le plus modeste appareil photo est aujourd'hui un véritable ordinateur qui supervise les prises de vues. L'image est aussitôt visible sur l'écran et surtout, appuyer sur le déclencheur ne coûte plus rien et les cartes mémoire sont capables d'engranger chacune des milliers de photos.
Mais avec le numérique, chaque image est devenue reproductible à l'infini, sans aucune perte de qualité pour peu que la résolution soit identique. Ce qui pouvait passer pour un avantage technique s'est rapidement retourné contre les photographes, en partie à cause de l'Internet.
L'internet est, indirectement, la seconde révolution photographique. Son invention remonte à la fin des années 1960, mais ce n'est que dans les années 1990, avec la création du Web, la partie grand public du réseau, qu'il s'est imposé auprès du grand public. cette époque, les débits étaient encore très lents. Acheminer une image en haute résolution pouvait exiger plusieurs dizaines de minutes, voir plusieurs heures. Mais les progrès furent rapides et le haut débit (ADSL, câble, fibre optique.) ne tarda pas à supplanter les lents modems téléphoniques.
Dans un premier temps, les photographes applaudirent le haut débit. Il leur permettait en effet de mettre en ligne des photos en haute résolution sur des sites personnels, et présenter ainsi leur travail au monde entier. Pour les professionnels, l'Internet est un merveilleux outil de diffusion et de vente. Et pour l'amateur, c'est enfin le moyen de montrer ses photos à un public international qu'il n'aurait jamais pu rêver d'atteindre auparavant.
Toute médaille a son revers, et celle de l'Internet ne tarda pas à se manifester sous plusieurs formes: la copie illicite des fichiers d'image, la distribution de photos bradées à vil prix, et de manière générale le non respect des uvres et de leurs auteurs.
Pour ces raisons et pour d'autres encore, la photographie professionnelle est en crise. La photographie d'amateur pourrait sembler tirer son épingle du jeu, du fait qu'elle échappe aux enjeux économiques. Mais comme les amateurs sont devenus partie prenante, souvent par devers eux, ils sont concernés eux aussi. Les millions de photos d'amateur de grande qualité stockés sur les sites de partage comme Flickr, 500px et d'autres, sont autant de viviers dans lesquels des utilisateurs indélicats viennent piocher sans vergogne. Même de banales photos de famille postées sur Facebook ne sont pas à l'abri.
Professionnels et amateurs sont logés à la même enseigne. C'est pourquoi il est important que tous soient informés des pratiques et du droit. Lorsqu'une photo a été piratée, réagir efficacement est plus productif que se lamenter passivement sur le manque de respect de prédateurs qui eux, n'ont pas d'état d'âme. Il faut aussi ne pas se faire gruger par des concours bidon, ne pas se faire spolier par des agences microstock. D'où la nécessité d'un magazine orienté vers ces aspects de l'image
Profession Photographe ne montre heureusement pas que le côté obscur de la photographie. Autrement, sa lecture serait quelque peu déprimante. Défendre les photographes, c'est aussi mettre leur créativité en valeur en montrant leurs portfolios et leur donnant la parole.
Le numéro 8 qui vient de sortir contient un dossier sur la photographie de voyage avec trois magnifiques portfolios et un autre dossier sur la photographie dans un domaine très particulier: l'événementiel. soldes chaussures luxe femme Il contient aussi les portraits de Vanessa Forget et Corinne Héraud et propose une rencontre avec Marc Garanger, grand voyageur et cofondateur de la SAIF (Société des Auteurs des arts visuels et de l'Image Fixe). Et comme dans chaque numéro, des actualités, des festivals, des expositions, des livres, etc.
Soutenir la profession photographique, c'est soutenir l'ensemble de la pratique photographique.
C'est devenu un lieu commun d'affirmer que la profession est sinistrée, même si des manifestations comme les Rencontres d'Arles ou Visa pour l'image connaissent un grand succès. Le fait est que les commandes se font rares et le recours aux images distribuées à vil prix par les agences microstock prive les photographes de leurs ressources.
La pire attitude serait l'indifférence, le chacun pour soi, l'individualisme.
C'est pourquoi il est indispensable qu'un magazine comme Profession Photographe existe. Pour cela, il ne peut compter que sur la fidélité de ses lecteurs et l'accroissement de son lectorat. Les tarifs sont ceux d'une bouffe au restaurant du coin, sauf que c'est plus utile aux photographe qu'un gratin dauphinois et le plaisir est plus durable.
Pour 29 euros, vous recevez un abonnement d'un an à Profession Photographe et un hors série Les Photographies de l'année (valeur 38,90 ). Dans la limite des stocks disponibles. Si vous vous abonnez pour deux ans, c'est 54 euros pour la même formule: le magazine et le hors série (valeur 63,90 ).
Profession Photographe n'est vendu que par abonnement (mais il est possible de l'acheter au numéro). Pour l'abonnement, c'est là que cela se passe :ps : Si vous visitez le Salon de la Photo en novembre prochain, n'oubliez pas de faire un tour du côté du stand Profession Photographe et de l'exposition des Photographies de l'année 2014 qui s'y tiendra. magasins de chaussures femme
Unédifice recouvert d'une bâche de protection fait immanquablement penser aux empaquetages de Christo. Mais ne nous méprenons pas. Pour le pont Neuf, l'artiste avait utilisé un tissus polyamide aux splendides reflets dont les teintes mordorées variaient selon la lumière ambiante. Des kilomètres de cordages produisaient un drapé extrêmement esthétique. En revanche, une grossière bâche de chantieren plastique coloré tendue par dessus des échafaudages, comme sur le photo de titre prise à Strasbourg dans les années 1980, n'a aucune visée esthétique, même si un cadrage permet d'obtenir une composition satisfaisante. Faute de produire une véritable uvre d'art, il faudra chercher ailleurs quelque justification voire, dans le meilleur des cas,une signification.
Le mouvement surréalistepropose quelques pistes quant à cette éventuelle signification, notamment au travers de l'association érotique voilée qui figure dans le roman L'amour fou, d'André Breton: La beauté convulsive sera érotique voilée, explosante fixe, magique circonstancielle ou ne sera pas. Des photographes comme Man Ray et Meret Oppenheim transcrivirent cette notion d'érotique voilé dans des séries de photos dans lesquelles l'érotisme reposait bien évidemment sur le corps féminin, et le voilé sur des éléments occultants.
Henri Cartier Bresson, qui fréquenta les Surréalistes, exploita parfois inconsciemment cette notion de l'érotique voilé, mais aussi l'explosante fixe et la magique circonstancielle, comme le révéla l'exposition monumentale qui se tint au Centre Pompidou au printemps 2014. La maître de l'instant décisif ne se priva pas, un temps, de photographier desobjets enveloppés, des bouts de chiffons etdes drapés. Dans le catalogue de l'exposition, Clément Chéroux qui en fut aussi le commissaire souligne que le spectateuraimerait tant pouvoir soulever le voile. Mais l'image ne se dévoile pas, précisément parce qu'elle n'est qu'une image. Elle excite ainsi davantage l'envie de voir. L'objet enveloppé l'est ad ternam. Rien ne pourra jamais plus montrer ce que cache le voile. Ici, le visage est caché comme il le serait sur le verre dépoli d'une chambre grand format, lorsque sous le voile noir, le photographe est le seul àvoir l'image finale.
Au détour d'une allée, une statue voilée prend étrangement vie. La Comtesse de Ségur de Jean Boucher n'est qu'un buste d'un austère classicisme. Mais qu'il fasse l'objet d'une restauration, et la bâche translucide qui descend jusqu'à terre suggère le restant du corps, les hanches et les jambesabsentes, et elle intensifie le regard à peine discernable.
Sur les corniches des hôtels particuliers, les statues emmaillotées cherchent à se défaire de leurs liens :
La remise des trophées de la sixième édition du concours des Photographies de l'année s'est tenue au Mans le 11 avril, dans le cadre médiéval de l'abbaye de l'pau, sous l'égide du Conseil Général de la Sarthe.
Parmi les quinze catégories en lice, l'une concernait la photographie humaniste, une catégorie à laquelle s'apparente la photographie de rue. Il est fort probable que c'est le seul concours réservé aux professionnels dans laquelle la photographie de rue est représentée. Car la photographie humaniste, pas plus que la photographie de rue, n'est pas une spécialité professionnelle comme peut l'être la photographie d'architecture, de portrait, de publicité ou autre. Un photoreporter peut être envoyé à l'autre bout du monde par un magazine pour couvrir un événement important. Mais les chances pour qu'un photographe professionnel soit envoyé avec pour seul but des'intéresser àla rue, c'est à dire au quotidien des gens,sont minimes. Dans les années 1970, à la grande époque des agences comme Viva, des organismes publics comme la DATAR pouvaient passer une commande s'étendant sur plusieurs mois pour photographier, par exemple, les français en vacances.
La préparation des festivités.
Cette époque est révolue. La plupart des photos de rue sont extraites d'un reportage. C'est le cas de celle qui vient d'être primée, prise par Corentin Fohlen au cours de l'un de ses reportages en Haïti.

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