Ginny Soskey

RUE DU PRESSOIR
UNE CARTE POSTALE DE LA RUE RAMPONNEAU LE CIREUR DE CHAUSSURES BOULEVARD DU TEMPLE RUE DE LA MARE PEINTE PAR JEAN CLAUDE FLEURISTE 25 RUE DU PRESSOIR LA BARRICADE DE LA RUE RAMPONNEAU LA PLAQUE DE LA RUE RAMPONNEAU TOUT DEPUIS LA RUE PIAT RECIT DES JOURNEES DU 15 AOT AU 18 SEPTEMBRE 1944 GERARD DEGENNE TEMOIGNE LA BEAUTE DU VINGTIEME ARRONDISSEMENT RUE DE TOURTILLE JOSETTE FARIGOUL SE SOUVIENT LES ENFANTS DE MIGUEL EGANA EXPOSE LE MARCHE BOULEVARD DE MENILMONTANT BOULEVARD DE AVIS A LA POPULASSE CRITERIUM BOULEVARD DE MENILMONTANT GERALD BLONCOURT A CAFE PICOULY RUE DES PANOYAUX LUCILE FLECHE SE SOUVIENT PARIS APACHE/ CASQUE D'OR EUGENE CORSY RUE DU LIBAN MAURICE TARLO SE SOUVIENT QUI ETES VOUS BIENVENU MERINO ?
J'avais vu la photo du Passage Deschamps il y a déjà assez longtemps en cherchant des informations sur ma vie passée. Ca me rappelait quelque chose. C'était un très vieux souvenir, je devais avoir trois ou quatre ans car nous avons emménagé à Charenton en 1955 ou 1956. Je me souviens d'un soir, j'étais avec mon père et ma mère, il faisait nuit quand nous sommes entrés dans une ruelle sans lumière avec de gros pavés, j'avais peur, il y avait une palissade en bois et un café sur la gauche. Les portes étaient grandes ouvertes, il y avait de la lumière à l'intérieur et des hommes qui discutaient fort à l'extérieur. Nous sommes entrés dans un couloir à gauche où on ne voyait rien, puis nous avons monté des escaliers et nous sommes arrivés chez nous.
C'était le 11 Passage Deschamps. Je viens subitement d'avoir l'idée de regarder l'adresse de mes parents sur mon acte de naissance, aujourd'hui le 10 avril 2014, à Ulsan en Corée du Sud. Presque soixante ans ont passé depuis . chaussures femme ballerine
Mes parents arrivaient de la Nièvre à l'époque où ils avaient été placés par l'Assistance Publique et avaient dû se loger temporairement à cet endroit pour commencer leur nouvelle vie. A la date de mes souvenirs, mon père devait avoir trente et un ans et ma mère vingt huit.
Je me souviens également être retourné voir d'ancien voisins avec mes parents plus tard et, à cette occasion, j'avais fait du manège sur le boulevard de Ménilmontant et mangé une pomme d'amour. Il y avait un attroupement, c'etait la RTF qui faisait un reportage. Le reporter qui interviewait les passants etait Pierre Tchernia. Il m'avait paru immense.
Mes frères n'ont pas connu le passage Deschamps.
Ma soeur est née en 1950, moi en 1952. Les suivants en 1956, 1958 et 1961, tous a la maternité de l'Hôpital de la Croix Saint Simon. Jean Pierre Nouvel
aimerait tant recevoir des nouvelles de son père ou qu'on lui parle de lui. Peut être certains d'entre vous l'ont connu. Si c'est le cas, laissez un commentaire à la suite de ce billet. Ou envoyez nous un message.
Je m'appelle , je suis née dans le 20e en 1955. En 1850, mes ancêtres se sont établis dans ce qui allait devenir le 20e. Mon grand père, Georges Blaugy (né en 1900) était garçon de lavoir et ma grand mère (née en 1898) s'appelait Léontine Delouard. Ils se marièrent et eurent six enfants, dont ma mère Denise Blaugy, la cadette. Ils habitaient au 1 bis Impasse du Pressoir, tout ce monde dans une seule pièce insalubre ! Ils étaient pauvres et le grand père buvait comme beaucoup dans le quartier malheureusement.
Je me permets de vous écrire car vous avez bien connu le quartier et peut être vous souvenez vous de l'imprimerie (ou typographie) qui se trouvait Rue de Ménilmontant (et s'y trouve toujours). Vers 1954, un jeune homme d'une vingtaine d'années, Claude, travaillait dans cette typographie. Il était d'origine italienne (donc nom de famille italien). Il avait une grosse moto et un frère handicapé. Il eut d'ailleurs un accident avec cette moto, ma mère était avec lui comme passagère et se fractura la jambe. Peut être que tout cela vous dit quelque chose ou peut être connaissez vous quelqu'un de l'époque qui pourrait s'en souvenir. Ce jeune homme a "fréquenté" ma mère vers 1953 pendant plus ou moins deux ans, elle avait 17 ans alors. Puis leur histoire s'est terminée à la suite d'une dispute, ils étaient si jeunes tous les deux. Mais elle était trop orgueilleuse pour lui annoncer qu'elle était enceinte de lui. Ainsi il ne l'a pas su. Et me voilà, 58 ans après. Il devrait avoir 78 ou 80 ans aujourd'hui. Ou peut être, n'est il même plus de ce monde. Quoi qu'il en soit, dommage que nous nous soyons manqués ! Depuis 1982, je vis en Italie, à Florence. Un jour, cela faisait déjà quelques années que je vivais en Italie, une sur de ma mère me téléphona pour m'annoncer un décès en famille et en cette occasion elle ajouta : "C'est bizarre quand même que tu soies allée vivre en Italie, car ton père était italien tu sais". Non je ne le savais pas et je fus très impressionnée par cette nouvelle. Sans le savoir, j'étais retournée dans la terre de mes aïeux ! Et ce n'est que récemment que j'ai également appris qu'il était typographe, comme quoi l'atavisme existe. Moi aussi je travaille avec les textes, je suis traductrice spécialisée en juridique. On porte les choses en soi, sans le savoir. S'il était encore en vie, je ne voudrais pas rencontrer cet homme, pour ne pas risquer de déranger sa vie puisqu'il ne sait même pas que j'existe. D'ailleurs, ce serait impossible car je ne connais pas son nom de famille. Mais j'aimerais bien que quelqu'un me parle de lui, me dise comment il était, de quelle région d'Italie étaient ses parents. Peut être même que ses copains de l'époque ont des photos pour que je puisse enfin me situer, comprendre d'où je viens exactement. Le site Rue du Pressoir prouve à quel point les gens sont attachés à leurs racines, même quand si elles étaient loin d'être blasonnées. Ainsi vous comprendrez que lorsqu'on ne sait rien de ses racines justement, on reste toujours un peu "bancale" dans la vie.
Je pense que vous pourriez m'aider, enfin, je l'espère de tout cur, car vous connaissez encore beaucoup de personnes qui vivaient dans le quartier à l'époque. Vous pourriez leur faire part de ce message, peut être que quelqu'un se souviendra du jeune Claude de la typographie.
J'attends de vous lire avec impatience, mais si je vous ai importunée, je vous prie de bien vouloir m'en excuser.
Le Bellevillois Marcel Tarlo vient de disparaître dans sa 84ème année. Pendant plus de cinquante ans, il avait consacré sa vie à la gestion et à l'administration de la presse et des revues du Parti Communiste, parmi lesquelles L'Humanité, La Terre, Avant Garde, Economie et Politique, Les Cahiers du Communisme, L'Ecole et la Nation, ainsi que les quotidiens et hebdomadaires régionaux. Bellevillois de coeur et homme de grande culture, Marcel Tarlo, né le 26 février 1930, avait longtemps vécu au 12 de la rue Ramponneau. Son fils, Maurice Tarlo, contributeur actif sur le site de la Rue du Pressoir, se souvient.
"Mon père adorait son quartier de Belleville, c'était son village me disait il. Il adorait Paris, celui des années 50 60. Il m'en parlait souvent. Il avait une grande culture, il dévorait tous les livres, tout ce qui rapportait à la littérature, à la politique, aux arts, particulièrement à Leonard de Vinci. Né le 26 février 1930, il avait eu une enfance difficile. Son père avait été arrêté pendant la guerre de 39 45, envoyé en déportation, il n'en revint jamais. Seul avec sa sur, car sa mère avait été hospitalisée, il avait été placé à l'Assistance Publique vers 1942, trois ans durant.
Les parents de mon père habitaient, avec sa soeur, 12 rue Ramponneau. Malheureusement aujourd'hui cet immeuble a été détruit pour faire place à un immeuble moderne. A propos de Paris, papa aimait me montrer des ouvrages illustrés par les photographies de Charles Marville, le photographe du baron Hausmann, celles d'avant la destruction et la transformation de Paris tel que nous le connaissons maintenant. Ce sont des photos de rues inconnues, car elles n'existent plus.
Il me parlait aussi d'un historien de Paris qui avait écrit des ouvrages essentiels sur Paris et qui s'appelait Jacques Hillairet.
Ce fut un drame pour mon père de quitter la rue du Moulin Joly, toute proche de Belleville, pour aller habiter en banlieue, en 1964. Nous sommes arrivés à Garges lès Gonesse. Mais enfin. nous disposions désormais de l'eau chaude, d'une salle de bains et de WC dans la maison. Nous n'avions plus besoin d'aller sur le palier de l'immeuble, ni d'acheter du charbon pour nous chauffer.
Mon papa était un militant communiste. Il rêvait d'une société juste, fraternelle, égalitaire. Il militait pour les idéaux qu'il partageait et il défendit ses idées jusqu'à son dernier souffle. Les paroles de la chanson "Ma France" de Jean Ferrat le symbolise tout à fait. Il appréciait beaucoup ce chanteur qui avait été recueilli pendant la guerre par des communistes, car ses parents avaient été déportés. Jean Ferrat ne l'oubliera jamais qui lui aussi était né en 1930. Quand Ferrat est mort, j'ai pleuré.
Je ne l'ai jamais entendu avoir des propos racistes sur qui que ce soit. Chaque fois que nous l'avions autour d'une table pour un bon repas accompagné d'un bon vin, il ne manquait pas de nous éclairer à sa façon sur les problèmes politiques du moment et aussi de nous donner son avis sur le dernier événement sportif.
Le journal L'Humanité lui a rendu un dernier hommage le jeudi 22 août 2013."
Cité du Figuirer 104 rue Oberkampf
Comme chaque année nous réunissons notre amicale sur les lieux du crime au 55 boulevard de Belleville (côté 11 ème arrondissement) où se situait notre patronage St Joseph St Louis et où subsiste encore une chapelle avec des vitraux d'origine. Cette chapelle, toujours catholique, est aujourd'hui dédiée aux Sri Lankais. Pour les anciens du quartier qui ne la situent pas, c'était au coin du boulevard de Belleville et de la rue de la Fontaine au Roi, à 100 m à peine du cinéma Nox devenu Berry.
Cette année, pour des raisons pratiques, notre assemblée avait lieu dans le village d'à côté, toujours au 55, mais boulevard de Ménilmontant.
La messe avait lieu dans la crypte sous la chapelle. Je ne connaissais pas cette chapelle. Pourtant, je suis passé devant des dizaines de fois. Ecoliers, nous allions à pied depuis la rue Julien Lacroix, tous les 15 jours, au stade qui est juste à côté, face au Père Lachaise ! Une très jolie chapelle et une belle petite crypte nouvellement refaite, très sobre et bien adaptée à la prière. Nous venions de perdre, il y a trois semaines, un grand ami qui présida notre amicale des années durant. chaussures collection 2014 Occasion pour moi de lui dédier un poème, lui qui sa vie durant en écrivait.

sac cuir mode | magasins de chaussures paris