Ginny Soskey

La Fourchette du printemps
Certaines semaines, on a le cafard du chercheur d'or pas verni du tamis. Rien à se glisser dans la besace, que du bon pas très neuf ou du neuf pas très bon. Et puis paf! Une pépite grosse comme ça vous tombe du ciel. Un mail, en l'occurrence: "J'ai testé une excellente adresse totalement inconnue pour le moment." Comme Caroline F. tods pas cher a les papilles en pointe, sa Fourchette du printemps fleurait le bon coup sur le papier.
En vrai? Un néobistrot planqué sous les frondaisons du boulevard Pereire. Du vieux zinc relooké Ikea. Des suspensions alu, des tables en chêne, des murs blancs, des fauteuils rouges. Un jeune associé aux quatre cents pas, attendant le client comme le messie. Après un shoot ultrapercutant de velouté froid de roquette, on ne s'est pas trompé sur la météo. Fraîcheur ensoleillée d'une salade de légumes où tomates émondées, haricots verts, courgettes, carottes de toutes les couleurs, petits pois et mesclun d'herbes s'entrelacent joliment sous une vinaigrette exemplaire. Douceur automnale des infaillibles ravioles de cèpes, barbotant dans un velouté mousseux. On se pince sur le waterzoï de la mer, qui place le saint pierre, les langoustines et leur formidable bouillon légumier au niveau tarifaire d'une entrecôte de brasserie (18 euros). Et on en pince pour cette meringue à la crème vanille et aux agrumes nappée d'un coulis de fruit de la Passion.
Mais qui a donc composé cette mélodie bistrot aux arrangements palace? Un grand trentenaire s'avance, recueille nos impressions, raconte en deux mots sa tournée des maisons étoilées, du Crillon au Bristol. Il s'appelle . Il s'excuse presque qu'on soit les seuls clients, se demande quand viendront les autres, dit n'avoir aucun contact dans les journaux pour signaler son ouverture. On se retient de ne pas lui confier cette intuition : demain, c'est sûr, à condition d'étoffer sa carte des vins et de réussir pour 30 ce qu'il vient de concocter pour deux, sa fourchette harponnera tous azimuts, les gens du quartier, les critiques, les Parisiens, les étrangers. Il ne vous reste qu'à profiter du calme avant la tempête.
Déjeuner ce midi. sacs à main en ligne Accueil au téléphone un peu limite: "12h45, ça ne nous arrange pas, vous arrivez tous en même temps". Service en salle petits bras. Indiscutablement pas gymnastiqué pour gérer les 7 ou 8 tables. Donc, trop long. Il faut dire aussi que le Chef est seul en cuisine. Cuisine de qualité (Pressé de foie gras volaille, parmentier de joue de boeuf). mais portions vraiment minis. rapport qualité/prix plutôt très bien. Je réessaierai dans quelques temps, car prometteur.

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