Ginny Soskey

comme des chiens
Je caressais depuis longtemps le doux rêve d'acquérir un jour une paire de tes escarpins vernis noirs. Tes "bijoux de pieds" représentaient pour moi le comble du chic. Et, vois tu, cette année, j'ai eu une petite fille un mois avant mon anniversaire. Aussi lorsque mon cher et tendre m'a posé la question, "Louboutin" était le seul mot qui me venait. Louboutin, Louboutin, Louboutin. Grâce à toi je redeviendrais femme juste après être devenue mère.
Le 23 février arrive, j'ai 31 ans et je trépigne comme une gamine. Affublée de notre toute nouvelle poussette, nous voici en route vers ton fief de la rue JJ Rousseau.
Je m'imagine déjà la scène : la porte s'ouvre sur un large sourire, "Bonjour Madame, bonjour Monsieur, je vous en prie installez vous confortablement, oh mais qu'il est mignon votre tout petit bébé, et tcha tcha tcha et blablabla" "Puis je vous offrir un café thé verre d'eau ?" et tout le tintouin. S'en suit une présentation des différentes paires à ma taille, que l'on me passe délicatement en frôlant mon pied. Je défile dans la boutique sous les yeux ébahis de mon homme et de l'assistance. "Oui, je crois que se sont elles" annoncerais je tout sourire en jetant mon dévolu sur cette fameuse paire.
Nous arrivons ce jeudi donc, poussette rue JJ Rousseau, un agent de la sécurité nous ouvre la double porte pour faire passer le char. Pour le sourire on repassera, m'enfin c'est pas son métier. Plusieurs vendeurs courent dans tous les sens pour servir les 3 clients présents en même temps que nous dans la boutique. On n'ose pas trop s sur le fauteuil en perles, vu qu'on ne nous y a pas invité. Cinq longues minutes passent, on s quand même. sac été 2013 Dix autres minutes s et ça va, on n'est pas trop dérangé. Je lance un regard interrogateur à mon homme qui se lève en quête d'une bonne âme. Voilà 25 minutes que nous sommes chez toi, Monsieur Louboutin. (Note pour plus tard, revenir pour bouquiner un après midi d'ennui).
Une longue tige blonde, jupe en cuir et sourire en option (qu'elle n'a pas prise) vient vers nous et lance un vague "Bonjour, c'est pour quoi?". Bigard et son tennis me sautent à l'esprit.
Moi "c'est pour acheter des chaussures"
Elle "oui, vous voulez quoi?"
Moi "une paire d'escarpins noirs tout simple, peut être vernis"
Elle "vous faites du combien?"
Elle "Je crois que j'ai rien"
Moi " regard perdu, puis me ressaisissant "rien du tout ?!"
Moi, dans ma tête "ben ouais ce serait cool de ta part, vu qu'on s'apprête à cramer la CB " et j'ajoute tout haut "et des bas pour essayer sivouplé" trop tard, elle est déjà repartie.
Des minutes après (j'ai arrêté de compter) elle revient avec deux boîtes et annonce : "Voilà je n'ai que ça mais je n'ai plus les 12 cm" (notez la négativité de cette phrase, faudra t il la supplier de bien vouloir nous laisser acheter ?). Moi "ça ira très bien" (en même temps j'avais rien précisé sur le talon et je suis incapable de me mouvoir avec un talon de 12).
Elle me tend les deux boîtes et s'apprête à filer servir le couple de japonais qui vient de passer la porte. Moi "heu vous n'auriez pas des bas, je suis en chaussettes là ?". Elle m'en tend une paire, visiblement agacée de la pauvresse en basket que je semble être à ses yeux. Pas chic.
Je regarde les deux boîtes. Elles sont normales. Je m'attendais à un écrin qui mette bien en valeur ton travail, Monsieur Louboutin. Détail sans importance. J'essaye donc seule, personne pour me frôler le pied, je fais mon défilé dans ma tête et à mon amoureux. J'aime une de deux paires mais trop grande. Aïe il va falloir RE DERANGER la tige blonde. On attend qu'elle repasse. Elle repasse pas. Les japonais du fond doivent l'accaparer (et acheter une demi douzaine de paires, eux). Je me sens idiote avec mes escarpins vernis trop grands. Je regarde mon homme, dépitée. J'ai honte qu'il attende pour me faire un si joli cadeau. J'ai les larmes qui montent, tant je suis gênée.
Il se lève, agacé de cette situation ridicule. Je ne sais pas ce qu'il raconte à la tige mais elle rapplique, pas trop désolée, elle. Elle réitère son "je crois que j'ai pas plus petit". Je tente le regard du chat de Shrek. Elle va voir, revient avec la paire à ma taille. C'est bon on plie bagage, j'ai trouvé ma taille, mais mon bonheur est gâché.
Attends, Monsieur Louboutin, y'a un mini épisode 2.
Le soir même on sort dîner (remember c'est le jour de mon anniversaire). Premier resto depuis notre fille. Joie ! Je m'invente une tenue autour de mon cadeau vernis. Je me sens belle. Dix minutes de marche aller retour. En rentrant je jette un oeil à la semelle rouge, ta marque de fabrique. Elle est (déjà) toute arrachée devant. Je ne me laisse pas abattre, je ne dis pas que c'est de la m, non, c'est un cadeau de l'homme de ma vie. Non, il va juste falloir y mettre des patins. Je jette un oeil sur le net, tu as pensé à tout, ta cordonnerie spécialisée semelles rouges jouxte ta boutique. J'y retourne le 11 Mars déposer ma paire.
Sans me regarder, on m'annonce "ça sera pour le 24 Mars", (bon ok, deux semaines pour deux patins, heureusement qu'on n'a que deux pieds) et le bouquet final "et perdez pas le ticket, sinon on vous rend pas la paire". J'éclate de rire, là c'est trop fort. J'ajoute "ah ben ça me ferait mal, au prix de la paire " en forme de blague. Sur quoi on me répond sans ciller : "c'est pour ça, je vous dis, perdez pas le ticket".
Bon ben salut, je suis blasée, je range mon ticket, mon précieux, comme ma première dent de lait. Le luxe a un prix, mais pas celui que je pensais. Un vrai problème de riche me direz vous, mais Monsieur Louboutin, chez toi, nous avons vraiment été reçus comme des chiens.
Pourquoi publier ici ? Monsieur Louboutin, je sais que tu ne lis pas mon blog, tu n'as pas le temps. Alors que là, ça aura peut être le mérite d'amuser un peu ne vous donne pas l des boutiques, vous les trouverez vous même)
Voilà une semaine que j rédigé cet article qui vous a fait réagir (majoritairement dans mon sens). Ugly beauty l même publié sur la fanpage de Louboutin, à la suite de quoi une certaine cliente en colère a trollé mon blog en laissant un commentaire relativement insultant que vous pouvez lire ci dessous. Cette Nicole, 47 ans s avéré être un/une employé(e) de Louboutin (trahi par son adresse IP), aussi j demandé des excuses écrites en réparation auprès de l J reçu dès le lendemain un mail d m que l fautif avait été sanctionné, et une demande d téléphonique venant du directeur retail de Christian Louboutin. J finalement été reçue par ce charmant monsieur hier, dans une petite salle moquettée de rouge. J fus la première surprise, me demandant pourquoi un simple coup de fil ne suffirait pas, mais je mets de suite fin à vos fantasmes (qui pour une fois n pas les miens mais ceux de mon entourage proche) : je n pas reçu de paire d en cadeau d je n pas non plus été embauchée par la marque.
Non nous avons simplement eu une discussion courtoise, dans l que cette première mauvaise expérience serait atténuée par celle d écoutée pendant une heure. sac de femme pas cher J apprécié cet entretien, Monsieur le directeur s montré ouvert et à l s de nouveau pour le commentaire offensant, et visiblement désireux d des améliorations à l dans ses boutiques. Il a quand même relevé les mots peu avenant que j pu avoir à l de sa vendeuse notamment (sur lesquels je persiste et signe, nous avons été très mal reçus, elle m fait me sentir une moins que rien le jour de mon anniversaire et je trouve ça scandaleux).
Finalement je ne sais comment conclure : qu marque aussi prestigieuse soit un tant soit peu soucieuse de son image auprès de ses clients, cela me semble normal. Pour autant je ne suis pas prête à me livrer à une nouvelle expérience d en milieu louboutinesque, comme suggéré par le directeur retail. J certes été écoutée et j obtenu des excuses. La blogueuse que je suis est satisfaite. La cliente, en revanche, a été assez choquée pour ne pas risquer de nouveau de passer un très mauvais moment au prix fort. Aurais je été reçue sans le dérapage incontrôlé de l des employés ? Mon article seul aurait il suffit à soulever des questions au sein d maison pour laquelle l est tel que le client passe trop souvent au second plan (si j crois vos expériences partagées ici) ?
Je suis au moins repartie avec mes vernis (qui resteront donc uniques), récupérées avec un jour d (!) chez le cordonnier mitoyengrâce au ticket avec lequel je dors depuis le 11 Mars dernier.
Je réagis pour la 1ère fois sur la toile car mon expérience UNIQUE louboutinesque a été un bonheur ! Effectivement, vendeurs tiges (que des mecs) coincés tristes à mourrir, scotchés au couple chinois qui avait dejà 5 boites ouvertes à leurs pieds ! Certes mais j prévu le coup ! Nous sommes arrivées à 6 amies, bouteille de champagne au panier, pour fêter en Grandes Pompes mes 40 balais et n qu paire raisonnable ! La tête des bobo éberlués ! J donc mes vendeuses conseillères préférées, mes best friends la banane sur le visage banane qui a fini par déteindre sur la trombine des vendeurs !
Mes pompes hors de prix sont aussi marquées à vie par le bitume parisien mais quel souvenir !
On n jamais meiux servie que par soi même !
D ont su garder l malgré la qualité et le luxe (ex: WESTON) Mais la qualité louboutin s faut changer de semelle tous les KMs

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