Ginny Soskey

L de l chez les jeunes diplômés
En 2012, 17 % des diplômés des grandes écoles et 25 % de ceux des écoles de management ont décroché leur premier poste à l'étranger, selon la dernière enquête de la Conférence des grandes écoles.
Ces chiffres sont réjouissants, pour deux raisons. D'abord, parce qu'ils montrent que les jeunes diplômés français sont ouverts au monde et mobiles, qu'ils n'hésitent pas à affronter l'aventure de l'expatriation, que l'international ne leur fait pas peur. Or les entreprises ont besoin de ces profils rompus à l'interculturel, capables de travailler dans différents pays, avec des interlocuteurs de différentes origines.
Ces résultats montrent aussi que les stratégies d'internationalisation des grandes écoles (multiplication des partenariats internationaux, ouverture de campus à l'étranger, accueil de diplômés de tous pays, création de doubles diplômes, recrutement de professeurs internationaux, etc.) sont une réussite. La grande majorité d'entre elles imposent d'ailleurs, désormais, un séjour de plusieurs mois à l'étranger dans leur cursus. Les grandes écoles ont donc su accompagner les entreprises dans leur conquête de l'international, et se rendre plus visibles dans le monde entier. Et les universités, quoiqu'avec un certain décalage, suivent le même mouvement. A Dauphine, 11 % des diplômés de l'an dernier travaillent ainsi hors de l'Hexagone.
L'ennui, c'est qu'un nombre croissant de jeunes diplômés racontent une tout autre histoire. Ils disent leur difficulté à trouver un "vrai" emploi et leur lassitude de vivre de petits boulots, de CDD sans perspective, de postes déclassés, de salaires réduits. tendance chaussure printemps 2014
Ils disent leur soif de faire leurs preuves, leur envie d'innover, d'entreprendre, de se lancer dans la vie, de se construire un avenir.
Ils disent un pays, la France, qui ne leur fait pas place, et des entreprises qui refusent de leur accorder confiance, les postes à responsabilités restant aux mains des générations plus anciennes.
Ils disent leur malaise devant un pays grincheux, amer, pessimiste.
Ils disent tout cela. et ils s'en vont.
La tentation de l'expatriation. pour de bon
Bien sûr, beaucoup reviendront, dans quelques mois ou quelques années, plus mûrs, plus aguerris, instruits par l'expérience d'autres cultures.
Mais ils sont aussi de plus en plus nombreux, toutes les études le montrent, à envisager de ne pas revenir ou à ne pas l'exclure. Ils sont de plus en plus nombreux à gagner leur vie ailleurs, à créer de l'emploi et de la richesse ailleurs. A Londres ou à Shanghai, à San Francisco ou à Berlin. Là où on les accueille mieux, où on leur met le pied à l'étrier, où leurs compétences et leur talent sont reconnus et appréciés.
Et là, il y a de quoi s'inquiéter.
Car ceux qui partent et ne reviennent pas sont aussi, bien souvent, les meilleurs. Les moins frileux. Les plus mobiles. Les plus entreprenants. Ceux sur lesquels la collectivité avait investi : ingénieurs, managers, informaticiens, médecins, designers.
Disons le franchement : chacun de nous, autour de lui, a pu croiser quelques uns de ces jeunes désabusés, qui choisissent l'expatriation sans vraie perspective de retour.
Jusqu'à quand notre société pourra t elle fermer les yeux sur ce phénomène qui prend de l'ampleur ? Quand va t elle prendre conscience que c'est son avenir qui f. le camp ? Va t elle se décider enfin à réagir ?
Merci pour ce très bon article. La réussite de l des jeunes est effectivement le fruit du travail des grandes écoles sur le sujet.
Mais c aussi un bon paquet de jeunes désabusés qui s vont comme vous le dites. Dans ma promotion, certains s sont allés pour de très longues années. Et si je peux compléter le pourquoi :
Les entreprises n souvent plus en France qu filiale de distribution moribonde, plombée par une économie pas terrible, quelques usines qui voient leurs exigences de productivité bondir, et un siège où la prise d est plus que molle. Les filiales de ces grands groupes à l connaissent des croissances à deux chiffres et ont besoin de nouveaux talents. Les entreprises elles mêmes poussent à l
Les salaires en France sont bien souvent plus faibles comparés à leurs équivalents dans d pays développés, et ce en partie à cause de la politique des gouvernements successifs qui, en augmentant les plus bas salaires ce qui est probablement une bonne chose, ont obligé les entreprises à serrer la vis sur les salaires intermédiaires. Les salaires de sortie d que l nous montre sont souvent bien gonflés, et la réalité n pas aussi glorieuse. Le niveau de vie moyen d diplômé de grande école sur Paris n pas toujours terrible: coloc obligatoire jusqu second poste dans bien des cas, certains rêvent de mieux.
Enfin, pour l vécu, le climat social est parfois moins lourd à l Je vous promets qu revenant en France, vous trouvez que les médias sont stressants, les politiques clivants, et le pessimisme d lourdeur insupportable. sac à main en cuir marron
Je suis tout à fait d avec tous ces commentaires. Il y a quelques mois j responsable d petite ONG en Ecosse. J décidé de rentrer en Martinique (qui a les torts de la France hexagonale 1 000 000) et je me retrouve en CDD à mi temps, professeur de soutien scolaire. Pour info, j effectué un VI au Nigeria, j vécu au Mexique, en Indonésie etc. J de l en Business development, Marketing et suis polyglotte.
Je suis dégoûtée par le climat social ambiant, par le racisme (oui il y en a n déplaise à certains) les mentalités arriérées, le manque de confiance dans la jeunesse, les petits salaires etc. Le Royaume Uni est bien plus multiculturel que la France: personne ne s d du pidgin nigérian, du perse ou de l dans la rue. Dans les administrations d tout est écrit en anglais et en polonais car c la plus grosse communauté étrangère de la région pas demain la veille en France. Ils n évidemment pas une vision naïve de la multiculturalité mais embrassent ses avantages et ses inconvénients. J beau être Française le fait que je sois antillaise et noire, je me sens bien souvent (et contre mon gré) différente
Je n jamais eu ce sentiment à l c une des raisons principales qui me pousseraient à repartir.
Cela me rappelle ce qu disait être le drame de l il y a quelques années : les élites s vont et ne reviennent jamais, comment dès lors faire marcher le pays ?
La France serait elle en train de sombrer dans le Tiers Monde ?
Et cela me rappelle aussi un ancien article du Monde notant que la caractéristique du Tiers Monde était de porter tous ses efforts sur l primaire. Les efforts sur le supérieur étaient l des nations développées. Alors quand on lit un tel article et qu entend que la primaire est LA priorité des priorités de l on peut s voir ailleurs !
Jusqu quand notre SOCIETE pourra t elle fermer les yeux sur ce phénomène ? écrivez vous (il s de la fuite éperdue vers l de nombre de nos plus brillants cerveaux). Tout dépend de ce que vous mettez derrière le mot société Si vous y mettez le Français moyen et c lui qui constitue la société, finalement, il ne ferme pas vraiment les yeux, il ne sait même pas ce qui se passe ! Ou alors il ne le sait que de manière anecdotique apprenant, par exemple, que le fils brillant de sa voisine, un centralien, vient de quitter la France pour aller à Stanford ou au MIT. Faire quoi, il n sait rien, que sont vraiment Stanford ou le MIT, il ne le sait pas non plus. Puis il revient à son quotidien, il doit se lever pour aller au boulot, s en a un, ou à Pôle emploi s n a pas, le soir il lira son quotidien favori qui ne lui dira pas grand chose sur ce sujet de la fuite de nombre de jeunes et brillants français. Il n aucune idée sur le nombre de Français qui sont partis pour toujours à Shanghai, par exemple. Il répondra aussi bien 10 que 10 000 ! Il sait que l est plus en forme que la France, mais ne sait pas pourquoi. En fait il vit dans trois bulles, l familiale, l professionnelle, la troisième franchouillarde, celle ci montée en mayonnaise par des médias anesthésiants
Donc il ne faut pas compter sur lui pour réveiller la nation française. Il dort profondément dans son quotidien qui l déjà suffisamment. Son job, ses enfants, ses vacances, etc. Des bulles. Et il ne faut pas compter sur les médias pour le sortir de son quotidien, médias qui, pour avoir de l donc de l donc pour cela attirer le Français moyen, précisément, donc lui, vont surfer sur les faits divers plus ou moins avariés du moment, un nouveau meurtre en Corse ou à Marseille, une fillette enlevée ici ou là, un chien écrasé à Mont de Marsan. Bien sûr il y a des journaux qui s à des phénomènes type fuite des cerveaux mais ils n aucune audience !
Restent les Politiques qui n guère intérêt, eux non plus, comme les grands médias qu suivent d comme des toutous, à se passionner pour des questions essentielles comme celle de la fuite des cerveaux mais qui n que quelques centaines de milliers de Français. Pire, cela les amènerait à constater qu y a quelque chose qui ne tourne pas rond et contre laquelle ils ne peuvent pas grand chose. Ils préfèrent surfer sur le court terme, la prochaine élection, le fait divers du moment monté en épingle par les médias (au moins trois faits divers par Journal Télévisé, quelle que soit la chaîne. Même sur les chaînes spécialisées News Sans oublier ces rengaines type Nous ne les oublions pas concernant les otages français, rengaines qu répètent comme des mécaniques inhumaines, sans y croire). Une société complètement anesthésiée par Politiques et Médias

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