Ginny Soskey

Jacques de Compostelle au Moyen Age
Il existe trois grands centres de pèlerinage chrétien au Moyen Age : Jérusalem où se trouve le tombeau du Christ, Rome la ville du pape et Saint Jacques de Compostelle en Espagne. Jacques était l'un des Apôtres de Jésus, l'un de ses Douze disciples qui ont participé à sa vie et en particulier à son dernier repas, la Cène. Selon les Evangiles dans la Bible il existait deux apôtres Jacques : Jacques le Majeur, c'est à dire l'Aîné et Jacques frère de Jésus. C'est le premier qui est honnoré en Espagne ; il est appelé l'aîné car il était le frère de l'apôtre Jean qui écrivit l'un des Evangiles. La question est de savoir comment le corps d'un compagnon de Jésus serait arrivé sur les côtes de Galicie, à l'extrémité occidentale de l'Espagne. La légende qui s'est créée au Moyen Age autour du tombeau est la suivante : saint Jacques serait venu en Espagne pour prêcher le christianisme mais il échoue ; il rentrer alors à Jérusalem où il est arrêté et décapité. Ses amis déposent alors son corps sur une barque sans voile ni gouvernail et par la seule volonté de Dieu il arrive sur les côtes espagnoles. Le corps est enterré à Compostelle, après plusieurs conversion de grands personnages locaux.
Ce corps compose une relique, c'est à dire le reste sacré d'un saint, que les fidèles chrétiens viennent vénérer pour obtenir des miracles. C'est tout le corps de Jacques qui est placé sous l'autel de l'église de Compostelle. Les pèlerins du Moyen Age venaient à pied jusqu'à Compostelle, et parfois même à genoux pour remplir une pénitence donnée par un prêtre pour pardonner un péché ; le voyage était long et difficile, car il fallait franchir les Pyrénées, en particulier au col de Saint Jean Pied de Port. Plusieurs routes partant de France arrivaient à Saint Jacques de Compostelle : l'une partait de Paris, depuis Notre Dame, l'autre partait de l'église de Vézelay, une autre partait du Puy en Velay dans le Massif Central et enfin un dernier chemin partait d'Arles dans le Sud de la France. Les pèlerins allaient d'étapes en étapes, accueillis par les églises ou les monastères qui les recevaient, les nourrissaient et les logeaient. Les pèlerins étaient des personnes protégées et ils portaient comme signe distinctif une coquille saint Jacques sur le chapeau ou leur besace.
Une fois arrivée à destination (le voyage durait plusieurs mois), les pèlerins vénéraient les reliques par des prières ou des offrandes. Ils espéraient des miracles du saint, des guérisons des maladies, comme autrefois Jésus en Terre Sainte. chaussure homme daim noir
Se superposant au faisceau convergent de routes vers Compostelle, un autre faisceau de routes conduisait à Rome, comme on peut le voir sur cette carte dressée d'après les témoignages de pèlerins du Moyen ge :Parmi ces chemins, la Via Francigena ou voie des Français , qui n'est pas une route unique, mais un ensemble de parcours pour les pèlerins vers Rome (roumieux) venant de France et du sud de l'Allemagne actuelle. chaussures femme ballerine Un de ces multiples parcours connaît depuis plusieurs années une popularité grandissante : celui que consigna l'évêque anglais Sigéric durant son pèlerinage qui le mena de Canterbury à Rome en 990 :.

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