Ginny Soskey

l'opulence est de sortie
Chez Nina Ricci, les belles culminent à des hauteurs vertigineuses, dans des bottines étincelantes. Dans la collection de Dolce Gabbana, sandales compensées, noeuds oversize, écharpes gants et turbans extravagants s'inspirent de l'univers surréaliste de la créatrice Elsa Schiaparelli, jamais avare d'effets shocking. Quant à John Galliano, ses beautés slaves se promènent sur des sandales composées de deux plates formes et d'une kyrielle de pompons grimpant jusqu'aux genoux.
Cette saison plus que jamais, les designers jouent la carte de l'opulence côté accessoires. Toujours plus de faste, de matières luxueuses (les accents de vison apparaissent fréquemment, chez Lanvin ou Valentino, par exemple) et d'ornements. Le tout sans être (trop) ostentatoire, une attitude passée de mode. Cet exercice de style à outrance contrecarre largement la sobriété de nombreuses silhouettes, très années 1940, aperçues sur les podiums. Place aux pièces majestueuses, qui secouent des looks bien sages. Un peu de plaisir dans un monde redevenu raisonnable, crise oblige.
Gardant à l'esprit que l'accessoire constitue un produit d'appel qui donne la possibilité à tout un chacun d'entrer dans le monde du luxe les marques griffées apportent un soin tout particulier à leurs collections de sacs, chaussures, foulards. A l'instar d'Hermès, notamment. Cette maison résiste particulièrement bien à la récession, grâce aux ventes de ses sacs, qui ont augmenté de 26 % au deuxième trimestre 2009. Tout comme les carrés de soie et les accessoires de mode.
Question tendances, ces derniers réchauffent l'atmosphère cet hiver. Par le biais de couleurs chaudes, comme le rouge et le violet. victoria chaussure achat de chaussures en ligne pas cher Sans oublier les reflets brillants, les belles matières et les formes travaillées, comme s'il s'agissait d'objets ultraconstruits. Revue de détails.
Prendre ses cliques et ses sacs XXLSi, cet hiver encore, on observe de grandes besaces fourre tout, la tendance la plus forte se repère ailleurs: les sacs deviennent rigides, presque stricts. Ils prennent même une forme carrément cartable, chez Chanel, par exemple. La it girl britannique Agyness Deyn a déjà perçu le potentiel de cette nouvelle vague. Dans les rues de New York, elle se promenait dernièrement avec le modèle Gatsby de Longchamp. Même les pochettes du soir voient les choses en grand: chez Roger Vivier, la maxi pochette permet de concilier le port d'un accessoire devenu indispensable sans avoir à renier son iPhone, ses clefs et son lipstick.
Autant en emporte le gantPour se protéger du froid, on n'hésite pas à cacher ses mains, voire ses bras. Marlène, c'est un peu nous. Les gants longs en cuir verni, de préférence ont eu droit à une place de choix sur les podiums. Chez Giorgio Armani, ils accompagnent admirablement des silhouettes où résonnent des accents eighties. Ceux de Givenchy sont ornés de plumes d'autruche, qui caressent l'avant bras. Les versions mini ne sont pas en reste, pour autant que leur coupe s'arrête bien avant le poignet. A voir chez SportMax, où les doigts du gant sont même dotés de petites pièces métalliques, évoquant des ongles. Enfin, il reste l'option des manchons, cousus ou non à même le vêtement, le plus souvent en fourrure et repérés chez Marni, Missoni, Iceberg, Pollini, Dolce Gabbana.
Mon chou, mon bijou
Pas d'hiver sans un collier XXL, comme cet Atout coeur en acétate, Roger Vivier, 590 euros.
C'est particulièrement dans les bijoux que les créateurs font preuve de démesure. Tandis que Marni, habitué du genre, propose des plastrons gigantesques, Christian Dior fait ruisseler des pluies de médailles ajourées. Le Belge Kris Van Assche réchauffe ses silhouettes avec un triple ras du cou et des bracelets en métal doré. Même philosophie chez Christian Lacroix, qui travaille sur des chaînes en or de longueurs diverses. Et on ne présente plus les bijoux graphiques d'inspiration Art déco de Lanvin. Chaque fois, les notes dorées, diamants, pierres et cristaux éclairent les visages et les looks.
Se serrer la ceintureComme la mode est aux tailles de guêpe, les ceintures sont partout. Elles s'accompagnent de bijoux, pampilles ou breloques. Néo obi ou corset de cuir (chez Fendi ou Ann Demeulemeester), elles serrent autant les robes et jupes crayons que les manteaux. Un accessoire indispensable cette saison.
Sur les talonsLors du défilé de Dolce Gabbana, résonnaient les notes du tube Get on Your Boots. Les paroles de U2 étaient très à propos. Cette saison, les marques proposent une large déclinaison de bottines, mais aussi de cuissardes, mocassins, salomés ou escarpins. Un seul mot d'ordre: la hauteur du talon, qui oscille facilement entre 10 et 12 centimètres. Voire plus: "Nos talons compensés peuvent aller jusqu'à 17 centimètres de hauteur, détaille t on chez Kenzo. Cela fait de cette paire de chaussures un accessoire fort de notre collection. Elle permet aussi d'apporter de la féminité et de contrebalancer l'aspect militaire russe et folklorique."
Outre ces hauteurs vertigineuses, on remarque également un travail sur la forme du soulier. Les talons de Givenchy sont, par exemple, sculptés et moulés. Ceux de Dries Van Noten sont en python, tandis que Chanel y plante un anneau au milieu. Un engouement pour des modèles très graphiques, architecturaux, que l'on retrouve aussi du côté des chausseurs. "Notre collection doit être équilibrée, informe t on chez Roger Vivier. Nous proposons des modèles de sacs ou de souliers pour différents types de femme ou différents moments: un côté pratique dans la journée, plus recherché pour un cocktail ou un dîner, ou extravagant pour une soirée."

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